Argentine – Algérie, 2-1. Au coup d’envoi du match Argentine-Algérie, les deux formations savent qu’elles n’ont plus de joker et que le perdant rentrera à la maison plus tôt que prévu. Du coup, le duel s’annonce tendu et sans doute sans temps morts.
En effet, le match est parti sur un mode combat. Les Fennecs sont les premiers à mettre la pression. Dès la 6ème minute un centre parfait de Benkablia trouve Bounedjah dont la tête passe de peu a côté de la cage de Geronimo Rulli. Les Fennecs prennent le match par le bon bout et mettent la défense argentine sous pression C’est le jour et la nuit par rapport au match contre le Honduras. Mais la réplique argentine ne tarde pas et c’est Angel Correa qui sonne la charge et d’un pointu envoie le ballon à quelques centimètres de Chaâl, vigilant mais sans doute encore marqué par son ratage du premier match. Cette fois, sa défense veille au grain. Abdellaoui, qui a pris la place du capitaine Riyad Kenniche toujours blessé, est tout simplement impérial dans l’axe. Mais en sent que toute l’équipe est au diapason. Les Algériens ressortent les ballons proprement et pratiquent un mixte intéressant de jeu long et de jeu court, pressent tout le temps et collectivement. Ce qui a eu l’air de surprendre et d’agacer un peu les Sud-Américains qui ont multiplié les mauvais choix et les erreurs techniques inhabituelles chez eux.
Pour Ferhani et les siens l’apprentissage continue
A l’approche de la demie heure, un frémissement collectif laisse à penser que l’Albiceleste a retrouvé du peps. Une frappe lointaine de Maurizio effleure le montant droit de Chaâl. Une deuxième frappe enroulée des 30 m de Correa est détournée magistralement par le gardien algérien qui semble avoir retrouvé un peu de confiance. Mais cela ne dure pas, l’Algérie ne laisse pas de répit à son adversaire et opère par des contres rapides et incisifs ainsi que par des actions construites, faites de décalages et de belles inspirationS. Sur l’un deux, Benkhemassa (entré à la place de Aït Athmane sorti sur blessure), trouve Bounedjah qui file vers la surface de réparation argentine mais perd son duel avec Rulli. De plus en plus sollicités sur le plan défensif, les coéquipiers de Giovanni Lo Celso commettent de plus en plus de fautes. Sur l’une d’elles, Cuesta reçoit un deuxième carton jaune après avoir ceinturé Bounedjah qui filait vers le but. L’Argentin est exclu et laisse son équipe à dix pour toute la deuxième période.
Hélas pour les hommes de Pïerre-André Schürmann, ils ne vont pas profiter longtemps de cet avantage numérique , car la deuxième période débute de façon dramatique puisqu’ils encaissent un but de Correa bien servi dans le dos de la défense algérienne deux minutes seulement après leur retour sur la pelouse. Le doute a clairement changé de camp. Comme lors du premier match, l’Algérie est de nouveau condamnée à réagir . Et cette réaction ne tarde pas. Elle se concrétise par deux belles occasions signées Bounedjah (51’) et Benkablia (56’). Le match prend une nouvelle densité. Le danger vient de partout et des deux côtés. A force d’essayer, le Verts parviennent à revenir au score grâce à Bendebka très bien servi par Benkhemassa (61’). Leur match est relancé et ils s’offrent même l’occasion de prendre l’avantage quelques minutes plus tard lorsque Meziane échoue (68’) sur le gardien. Alors que tout semblait être rentré dans l’ordre, les Algériens subissent un nouveau coup dur avec l’exclusion d’Ayoub Abdellaoui (déjà averti) après un pied haut dangereux sur Correa. Dans la continuité, son équipe est punie à la suite d’une action à trois menée par Del Celso et conclue par Calleri. Le match est plié ? En tout cas les Algériens ne donnent pas l’impression de lâcher. Seulement à force d’attaquer, ils offrent des boulevards aux contres argentins. Et on est souvent plus proche du 3-1 que du 2-2. La fin du match est pénible, hachée, avec des fautes commises de part et d’autres. L’Algérie a laissé passer sa chance. Le troisième match contre le Portugal servira seulement pour l’expérience et peut-être d pour quitter la compétition avec les honneurs en marquant au moins un point.
@ Cheikh Mabele
La feuille de match
Rio de Janeiro
Argentine – Algérie, 2-1.
Arbitre : Cakir Cineyt (Turquie). Buts: Argentine: Angel Correa (47’), Jonathan Calleri (71’). Algérie: Sofiane Bendebka (63’).
Algérie: Chaâl – Ferhani, Abdellaoui, Demmou, Benguit – Ait Atmane (Benkhemassa, 35’), Belkebla, Bendebka – Benkablia (Darfalou, 81’), Bounedjah, Haddouche (Meziane, 55’). Entraîneur : Pierre-André Schürmann.
Argentine : Rulli, Gianetti, Soto, Gomez, Cuesta, Calleri, Correa ( Giovanni Simeone, 83’), Ascacibar, Mauricio Martinez, Lo Celso (Lucas Romero, 73’), Pavon, Entraîneur : Julio Olarticoechea
