Le fameux tweet du président américain Donald Trump (http://www.2022mag.com/mondial-2026trump-va-t-il-plomber-son-pays/) menaçant de sanctions les pays « amis » qui ne souriendraient pas la candidature américaine à l’organisation du Mondial 2026 n’a pas fini de créer de remous et d’inquiéter sérieusement au coeur même de l’Amérique. Comme le souligne Andrei Markovits, professeur à l’Université du Michigan et co-auteur d’un livre (1) très documenté sur le football aux Etats-Unis : »Je pense que Trump a peut-être coulé la candidature, Car, argumente le chercheur, dans le monde du sport mondial, il n’y a rien de plus sexy que de se déchaîner contre ces Yankees qu’on aime détester. Cela donne aux pays qui n’avaient pas encore fait leur choix un prétexte bienvenu (pour soutenir le Maroc). Beaucoup de pays aiment être en position de balancer sur les Etats-Unis. Si je devais parier, je dirais que c’est le Maroc qui a la main maintenant ».
Et pour une fois, les Américains, à l’image de Jaimie Miller, de New Fifa Now, une association qui a fait campagne pour une réforme en profondeur de la FIFA, anticipent aussi une victoire du Maroc: « Je ne serais pas étonné, cela ne me surprendrait pas beaucoup que l’intervention de Trump ait un rôle ». D’autres pensent que l’expérience sera plutôt du côté chérifien grâce à ses quatre candidatures depuis 1994 et notent que quelques grandes nations du football mondial ont d’ores et déjà pris fait et cause pour le candidat du continent africain ». Il reste six semaines aux Marocains pour poursuivre leurs efforts d’explication et d’argumentation sans commettre le moindre impair pour convaincre le 14 juin à Moscou une majorité de la représentation du football mondial.
(1) Offside: Soccer and American Exceptionalism (with Steven L. Hellerman)
@Cheikh Mabele