Voilà, le rideau est tombé sur la formidable épopée des Lions de l’Atlas au Qatar. Une aventure qui devait durer trois matchs et qui s’est transformée en un marathon extraordinaire de sept rencontres.
Avec, à l’arrivée, une place de quatrième de l’épreuve. Samedi soir au stade Al-Rayyan, les 46 000 spectateurs, venus en grande majorité encourager le Maroc, sont sortis les yeux embués mais fiers du parcours de leurs favoris, battus (2-1) par la Croatie.
Un résultat acquis dès la pause par les « Vatreni », plus frais physiquement et mentalement que les Lions. Et pourtant, Walid Regragui avait changé trois joueurs parmi le onze des battus en demie par la France : Attiat Allah pour Mazraoui à gauche, Sabiri pour Ounahi et le débutant El-Khanouss pour Saïss.
En dépit de ces entrants, le Maroc a encaissé, comme en demie, un but d’entrée de jeu. A la base, un coup-franc de Majer dévié de la tête par Perisic pour Gvardiol.
Lancé dans l’axe, ce dernier est venu place le ballon de la tête dans le but gardé par Bounou (1-0, 7e minute). Piqués au vif, les Marocains se mettent enfin à jouer.
Ils obtiennent un coup franc sur la droite, frappé par captain Ziyech. Majer touche le ballon de la tête, qui parvient juste devant le but à Achraf Dari.
Le défenseur axial devance Livakovic qu’il bat de la tête (1-1, 9e minute). La Croatie se rue alors à l’attaque, ce qui permet à Bounou de s’illustrer sur une frappe de Modric (24e minute).
Cinq minutes plus tard, le Maroc contre-attaque à droite. Au sortir d’un une-deux avec Ziyech, Hakimi centre vers En-Nesyri, esseulé, et qui attend le ballon de la tête. Mais le centre est mal ajusté et passe dans le dos de l’attaquant (29e).
En fin de première période, et sur un ballon perdu à 25-30 mètres de son but par El-Khanouss, le ballon parvient à Orsic, à l’angle gauche de la surface.
Ce dernier enroule une merveille de frappe qui lobe Bounou, percute le poteau et entre dans le but (2-1, 42e minute).
En seconde période, et malgré les entrées de plusieurs cadres, le Maroc ne parvient pas à se montrer dangereux.
Après la blessure d’El-Yamiq, Amrabat est contraint de terminer le match en défenseur axial aux côtés de Benoun, entré lui aussi.
La seule opportunité sérieuse des Lions de l’Atlas se produit à la 75e minute quand En-Nesyri est à la réception d’un centre de la droite. A bout portant, il frappe mais bute sur Livakovic, sorti rapidement devant lui.
Comme en demie, le Maroc perd ses nerfs, il y aura une petite échauffourée à la 84e minute. En cause, l’arbitrage. D’ailleurs, les Lions réclameront un penalty. En vain.
A l’issue du temps additionnel, la Croatie remporte la « petite finale » (2-1). C’était le match de trop pour une équipe marocaine épuisée, qui aura donné ce qu’elle pouvait mais qui n’avait plus rien de fringante, elle qui s’est présentée avec une défense totalement reconstituée.
Bravo tout de même à ces Lions et à leurs encadrants : la dernière prestation n’entache en rien le parcours. Il faudra désormais assumer ce statut de nouveau Grand d’Afrique après avoir bouclé la CDM à la quatrième marche. Mais d’abord, digérer cette épopée.
@Frank Simon
Le Maroc alignait le onze suivant : Bounou – Hakimi, Dari (Benoun), El-Yamiq (Amallah), Attiat Allah – Sabiri (Chaïr), Amrabat, El-Khanouss (Ounahi) – Ziyech (cap), En-Nesyri, Boufal (Zaroury).
