Dans la dernière ligne droite de notre série consacrée aux championnats nationaux arabes, aujourd’hui nous faisons le point sur la situation du Maroc. Pour mémoire, la Botola a cessé son activité le 14 mars et attend de connaître la date de sa reprise ou pas.
La reprise. C’est le 14 mars que les autorités sanitaires marocaines ont déclenché le confinement du pays et par la même scellé l’arrêt des compétitions sportives à commencer par la Botola. Mais il semblerait que le football chérifien s’apprête à sortir du tunnel et qu’une décision officielle annonçant la reprise des entraînement serait prise d’ici à la fin de la semaine en cours. On évoque même une relance du championnat ( à huis-clos certainement ) pour la fin du mois de juillet. Il faut néanmoins rappeler que les discussions sur les conditions de sortie de crise sanitaire n’ont jamais cessé et que la Fédération royale marocaine (FRMF) a tenu de nombreuses réunions de travail concernant le protocole sanitaire indispensable à la reprise.
Notamment grâce à sa Commission technique et médicale placée sous la direction de Hamza El Hajoui qui est également vice-président de l’institution faîtière du football marocain. Cette commission qui a réuni médecins, arbitres et présidents de clubs a rendu son rapport dès le mi-mai. Ce dernier proposait, entre autres, de jouer dans un rayon de 100 km, d’autant que les villes comme Casablanca, Kenitra, Rabat, Mohammedia sont très bien équipées pour accueillir les rencontres. Un stade pourrait recevoir lors d’une même journée deux rencontres. La période de préparation des joueurs et des arbitres pourrait se faire durant six semaines, alors que tous les joueurs seront testés avant la reprise des entraînement et tout au long de cette période de préparation.
La situation. En cas de reprise de la compétition, le chantier s’annonce long et intense, surtout s’il faut la finir avant l’automne. Il reste en effet 12 journées à disputer sur les 30 que comporte la saison. Certains clubs ont des matches en retard en sus. A l’image du Raja Casablanca, moins 3 rencontres par rapport au leader, le Wydad, et moins 5, comparativement au FUS Rabat , le dauphin. A mi-parcours, tout reste donc à faire dans la quête du titre.
En haut, cinq clubs ne sont séparés que de cinq points en tenant pas compte des matches en retard bien sûr. Le Wydad, qui a déjà perdu quatre fois en dix-huit journées, devance d’un point le FUS Rabat, de deux le Mouloudia d’Oujda , de trois le RS Berkane, de cinq les FAR Rabat et de huit le Raja. Mais l’éternel rival pourrait dépasser le leader s’il remporte ses trois matches en retard. En clair, c’est la bouteille à l’encre. A noter que le Raja a remporté la première manche du Classico (1-0) et que le retour, prévu lors de la 25ème journée, pourrait se transformer en un match pour le sacre. En ce qui concerne la relégation, il faut croire que le Raja de Beni Mellal est quasiment condamné alors que l’Ittihad Tanger est au coude à coude avec le Hassania Agadir.
Les buteurs. Ne cherchez pas les noms des représentants des deux grands favoris dans le haut du classement général des finisseurs. Ils n’y sont pas à ce stade de la compétition. C’est Réda Hajhouj (Khouribga) qui mène la danse avec 10 buts dont 5 penalties en 19 matches et un ratio de 0,53 but/match. Il devance Joseph Gnadou (FAR Rabat) auteur de 8 buts en 18 matches. Suivent avrec 8 réalisations au compteur Abdessamad El Moubarki ( CR Khemis Zemamra), Ismaël Khalfi (MC Oujda), et Karim Berkaoui (Hassania Agadir). Il faut attendre la 12e place pour voir un buteur du Wydad , Kazadi Kasengo, alors que Ben Malango (Raja) est seulement 14e. Tous les deux totalisent cinq buts. Espérons que la reprise du championnat soit plus prolifique pour le attaquants.
@Fayçal CHEHAT
La situation
Les buteurs