Bertrand Marchand nous a quittés samedi. Il avait 70 ans. Nous le connaissions depuis le début des années 2000, lorsqu’il avait été nommé sur le banc de Guingamp et par la suite, nous avons souvent échangé. Sur le football africain en particulier.
A partir de 2006, sa carrière de technicien a en effet pris la direction d’autres continents. L’Afrique puis l’Asie à travers les pays du Golfe. D’abord au Club Africain de Tunis (2006-07), puis à l’Etoile du Sahel (2007-08) avec lequel il remporta la Ligue des champions d’Afrique 2007.
Il devint à cette occasion le premier français à la décrocher. La même année, il décrocha la Supercoupe d’Afrique et conduisit le club de Sousse en CDM des clubs de la FIFA jusqu’à la 4e place au Japon.
Il partit ensuite au Qatar (Al-Khor, 2008-10) avant d’être appelé sur le banc des Aigles de Carthage, l’équipe nationale tunisienne, dans un pays où il avait laissé une trace positive. Mais on ne le laissa pas travailler plus de six mois…
Je le retrouvais ensuite au Raja de Casablanca (2011-12). Il rebondit encore au Qatar entre 2012 et 2014), à Umm Salal puis à Al-Kharitiyath.
Il fit un dernier crochet par le Maroc, à la Renaissance de Berkane (2015-16) avant de revenir en Tunisie, un pays qui collait à la peau de ce Breton natif de Dinan.
Ce furent deux derniers crochets professionnels, au Club Africain où il aura exercé à trois périodes distinctes, et un court passage au Croissant Chebbien. Le Club Africain aura d’ailleurs été sa dernière mission, la saison passée.
Bertrand était un homme charmant, humble et ouvert à la discussion. Il ne fuyait pas les médias, et s’il ne se mettait pas spécialement en avant, c’était un technicien apprécié de ses joueurs, compétent et profondément humain.
A ses proches et sa famille, 2022Mag présente ses condoléances. Nous ne l’oublierons pas.
@Frank Simon