On a coutume de dire qu’une grande équipe s’appuie sur un super gardien de but et un buteur exceptionnel.
Pyramids, le tout dernier champion d’Afrique, n’échappe pas à la règle puisqu’il possède, en la personne du Congolais Fiston Mayélé, un avant-centre impactant et très souvent décisif.
Samedi soir, dans son “jardin” du stade du 30-juin du Caire, ce dernier a offert la Supercoupe d’Afrique à son club, alors qu’on se dirigeait lentement mais sûrement vers la séance des tirs au but.
La Renaissance de Berkane, qui alignait trois de ses recrues estivales – Kandouss en défense centrale, Chouiar et Machach dans l’entrejeu– était privé de son goleador Oussama Lamlioui, blessé et indisponible six semaines.
Sans le héros du dernier CHAN, qui a pris une part importante dans la conquête du titre par le Maroc en Afrique de l’Est, sans son ex-leader et capitaine Issoufou Dayo, parti à Umm Salal (Qatar), le champion du Maroc 2025 et vainqueur de la CdC semblait rouler à l’ordinaire.
“Nous ne sommes plus les champions d’Afrique, nous en sommes les rois” (Jurcic)
Le jeu structuré de Pyramids se heurtait régulièrement aux vagues -irrégulières- de Berkane, qui ne parvenait pas cependant à cadrer. Ce n’était donc pas un hasard si les deux cadors avaient regagné le vestiaire sur un score nul… et vierge.
En seconde période, Pyramids accélérait un peu, notamment par Atef “Otta”, qui a remplacé sur le front de l’attaque le désormais ex-ailier gauche Ibrahim Adel, recruté par Al-Jazira (Emirats).
A la 72e, sa frappe obligeait Munir, le capitaine berkani du soir, à claquer le ballon au-dessus de sa transversale. Pour les ciel et bleu du Caire, le meilleur était encore à venir.
A la suite d’un ballon gratté dans les pieds d’Imad Riahi par Mohamed Chibi, le latéral droit (et l’un des deux Marocains de Pyramids avec El-Karti) lançait dans la surface, côté droit, Mayélé. Ce dernier ajustait une frappe croisée du droit à terre, qui entrait dans les filets avec la complicité du poteau (1-0, 75e).

Le coach berkani Mouine Chaâbani lançait Youness El-Kaabi, le jeune frère d’Ayoub et meilleur buteur de la Botola 2 la saison passée avec le Racing Casa, aux avant-postes, puis El-Morabit.
Mais ces entrées étaient “compensées” par celles de Zalaka et du Brésilien Ewerton dans le secteur offensif cairote. Et Jurcic, le coach croate de Pyramids, faisait également appel au taulier, l’expérimenté Ali Gabr, pour sécuriser les abords du but d’El-Shenawy.
Pyramids gérait parfaitement les sept minutes de temps additionnel et parvenait à conserver ce résultat, non sans que son coach ne soit averti en raison de son extrême nervosité, matérialisée par une contestation permanente des décisions arbitrales.
Pyramids succède donc au Zamalek, sacré en 2024 sur le sol saoudien, c’était face au Ahly du Caire. Il ajoute un titre aux treize remportés précédemment par le Ahly (8) et Zamalek (5) pour l’Egypte.
Pyramids sera, à n’en pas douter, l’un des candidats à sa propre succession en LdC africaine. Et il retrouvera Berkane en phase de groupes, sauf surprise.
Pyramids devra aussi se rendre au Qatar pour y disputer la Coupe intercontinentale du 13 au 17 décembre. En demie, il affrontera le vainqueur du derby américain. Et en cas de qualification, le PSG en finale…
Le mot de la fin revient à Krunoslav Jurcic, le coach de Pyramids : “Nous ne sommes plus les champions d’Afrique, nous en sommes les rois”.
@Frank Simon
La feuille de match
Au stade du 30-juin du Caire,
Pyramids – RS Berkane : 1-0 (0-0). But : Mayélé (75e). Arbitre : . Mahmoud Ismaïl (SDN).
Pyramids : Ahmed El-Shenawy – Mohamed Chibi, Ahmed Sami, Mahmoud Marei, Mohamed Hamdi – Mohanad Lashin, Blati Touré (Ali Gabr 89) – Walid El-Karti, Ahmed Atef (Ewerton 90+2), Mostafa Fathi (Mahmoud Zalaka 86) – Fiston Mayélé. Entr.: Jurcic.
RSB Berkane: Munir Mohamedi – Haytam Manaout, Ismael Kandouss, Abdelhak Assal, Hamza El Moussaoui – Ayoub Khairi, Zinédine Machach (Imad Riahi 60), Mamadou Lamine Camara (Rayane Aabid 82) – Youssef Mehri (Mohamed El Morabit 90+1), Paul Bassène, Mounir Chouiar (Youness El Kaabi 82). Entr.: Chaâbani.