Vainqueur (2-1) de cette 27e édition de la Supercoupe d’Afrique délocalisée hors du continent, à Doha, le Raja a dominé les débats et avec un peu plus d’efficacité, aurait même pu s’imposer plus largement…
Oh, qu’elles ont été chaudes ces retrouvailles entre Patrice Carteron, coach du Raja et Mouîne Chaâbani, son homologue de l’Espérance ! Il y a quelques mois en arrière, le Français avait été battu par CHaabani en finale de la LDC africaine, quand il dirigeait le ahly cairote.
Vendredi soir, à Doha, son Raja lui a offert un titre et une jolie revanche, pour les 70 ans du club. Il n’y a pas eu de round d’observation : dès la 12e, le gardien tunisois Jeridi s’interposait devant Benhalib. Sept minutes plus tard, Jeridi plongeait dans les pieds de Rahimi lancé dans le couloir gauche. L’Espérance résistait encore trois minutes. Hafidi, sur une frappe à l’entrée de la surface, trompait Jeridi (1-0). Le Raja jouait mieux et vite, tandis que l’Espérance bégayait son football. Anice Badri, en particulier, était absent des débats…
A la demi-heure de jeu, le Raja ratait l’occasion de doubler la mise sur une nouvelle action de Rahimi, sauvée du par Jeridi sorti devant lui pour fermer l’angle. L’Espérance attendait la 36e minute pour se créer enfin une opportunité, Khenissi butant sur le gardien Zniti à ras de terre. La mi-temps intervenait sur cet avantage logique pour le Raja.
Au retour des vestiaires, Chaabani lançait l’Algérien Belaïli à la place de Bguir, peu inspiré. Immédiatement, l’Espérance se créait une superbe balle de 1-1 par Badri, dont la frappe à ras de terre obligeait Zniti à se coucher vite au sol.
A la 57e, Taraji obtenait finalement son égalisation, grâce à une frappe exceptionnelle de Belaïli dans la lucarne, qui n’était pas sans rappeler le but de Badri en finale retour de la LDC contre le Ahly cairote en novembre (1-1).
Cette égalisation piquait au vif le Raja qui repartait à l’attaque. Sur un corner mal repoussé par Jeridi, le défenseur axial libyen Warfali frappait aux six mètres, et son compère et capitaine Badr Benoun talonnait cette frappe à la manière de Madjer dans le but tunisois (2-1, 65e).
Les vingt-cinq dernières minutes voyaient l’Espérance tenter vainement d’égaliser, en faisant entrer Jouini, tandis que le Raja cherchait à accentuer son avance. Il était d’ailleurs tout près par Rahimi (75e) mais l’arbitre sifflait un hors-jeu.
Finalement, et après trois minutes de temps additionnel, le Raja s’offrait sa deuxième victoire en Supercoupe africaine, face à une Espérance peu inspirée. Un succès qui permet aux clubs marocains de passer devant leurs homologues tunisiens avec 4 victoires contre 3.
Ce succès mérité permet surtout aux supporters du Raja, actuellement 4e de la Botola, de se consoler après leur élimination en poule de la Coupe de la Confédération, une compétition qu’ils ont remportée en 2018…
@Samir Farasha
La feuille de match
A Doha (stade Al-Gharafa)
RAJA CASABLANCA (MAR) – Espérance Tunis (TUN) 2-1 (1-0). Arbitre M. Bamlak (ETH). Buts : Hafidi (22e), Benoun (65e) pour le Raja; Belaili (57e) pour l’Espérance
Raja : Zniti – Boutayeb, Benoun (cap), Warfali, Ngah – Hafidi (Nanah, 79e), El Wardi, Achchakir, Rahimi (Iajour, 90e+4) – Hadraf, Benhalib. Entr.: Carteron.
Espérance : Jeridi – Derbali (Mbarki, 53e), Yakoubi (Jouini, 73e), Dhaouadi (cap), Ben Mohamed – Kom, Coulibaly – Elhouni, Bguir (Belaïli, 46e), Badri – Khenissi. Entr.: Chaabani.
