Mondial 2022 (J3) : Une Tunisie solide maîtrise le Danemark

On ne saura jamais si la claque infligée deux heures plus tôt à l’Argentine par une séduisante Arabie saoudite (1-2) a eu une influence sur le moral des Tunisiens appelés à défier le Danemark, une des meilleures formations européennes qui avait damé le pion à la France en septembre.

En tout cas, les  hommes de Jalel Kadri ont montré dès l’entame du match une envie indiscutable. Dès la 2e minute  Youssef Msakni  est le premier à porter le danger dans le camp du gardien danois.

En reprenant d’une frappe sèche un centre parfait d’Aïssa Laïdouni, il a obligé le gardien Schmeichel à s’employer à son corps défendant pour écarter le danger.

En fait, cette alerte annonçait ce qui allait se passer en première mi-temps. Une Tunisie décomplexée, agressive dans le bon sens du terme, qui cherche à empêcher les Danois de poser le pied sur le ballon.

Ce ne fut pas évident puisque les nordiques finirent par s’approcher du but du gardien Sfaxien Aymen Dahmen mais sans se créer des occasions nettes de scorer. La Tunisie confirmant au passage qu’elle était bel et bien l’une des meilleures écoles défensives du continent africain.

En opérant en contres rapides, les Aigles de Carthage furent plus dangereux au moins à trois reprises. D’abord à la 23e minute par Issam Jebali qui vit son tir croisé tromper Kasper Schmeichel. Un but in fine refusé pour hors-jeu. 

Ensuite, il y eut cette frayeur (39′) dans le camp danois lorsque Aïssa Laïdouni, suite à un corner tiré par Anis Ben Slimane, envoya une balle puissante qui frôla la barre transversale.

On retiendra également, juste avant la pause, ce face à face Kasper Schmeichel –Jebali, terminé par  un  piqué osé et astucieux du Tunisien et dévié du bout des doigts en corner par le gardien danois.

Côté Danemark, il y eut aussi des approches dangereuses et des corners qui se fracassèrent sur la vigilance rugueuse des vice-champions arabes 2021 et aussi sur un gardien de grande classe.

Après la pause, les deux équipes revinrent avec les mêmes intentions : rester dans la haute intensité. Il faut reconnaitre que cette fois, les Danois se sont montrés plus ctranhants dans leurs assauts et décidés à contenir l’équipe tunisienne dans son camp.

Dix minutes après le coup d »envoi, les champions d’Europe 1992 croient avoir percé la muraille maghrébine lorsque après une séquence intense et confuse devant la cage tunisienne Andreas Skov Olsen marque.

Mais la joie de la bande à Kasper Hjulmand a été vite douchée par le VAR qui refuse le but pour un hors-jeu. Ouf de soulagement dans la bruyante galerie des fans des Aigles de Carthage.

Maintenus sous pression, les Tunisiens vont connaitre une nouvelle frayeur un quart d’heure plus tard lorsqu’un corner exécuté par Christian Eriksen se termine par tête sur le poteau signée Andreas Cornelius.

Auparavant, le gardien de but  Aymen Dahmen avait repoussé des poings un tir surpuissant de Christian Eriksen. La fin du match fut de la même veine avec un Danemark qui pousse et une Tunisie qui s’arcboute solidement. Rompant parfois mais ne pliant pas.

Résultat final,  les coéquipiers de Youssef Msakni prennent un excellent point qui peut rapporter gros si  la France bat l‘Australie ce soir et qu’ils aient la bonne idée d’en faire autant contre le même adversaire dans cinq jours .

 @Fayçal CHEHAT