L’Algérie sombre face au Portugal (0-3)

Il n’y a pas eu match jeudi soir à Lisbonne. Sous une pluie battante, les Fennecs n’ont pratiquement jamais existé face à la bande à Cristiano Ronaldo, qui honorait sa 150e sélection, qui s’est imposée 3-0 (2-0 à la mi-temps).

Rabah Madjer, dont il s’agissait peut-être du dernier match sur le banc de l’Algérie après son retour à l’automne dernier, a-t-il noté les manquements énormes sur le plan tactique, sur l’engagement ? Malgré les talents individuels présents, de Mahrez à Brahimi le capitaine en passant par Slimani, bien décevant, cette Algérie-là s’est montrée quasiment inoffensive.

Elle a rapidement été dominée dans les débats, le Portugal conservant la possession du ballon, avant d’encaisser deux buts par Gonçalo Guedes (17e) et Bruno Fernandes (37e). 2-0 à la pause, alors que l’addition aurait pu être bien plus corsée.

Au retour des vestiaires, le Portugal a continué de dicter le rythme d’une rencontre à sens unique. Gonçalo Guedes a inscrit un troisième but de la tête (55e) et Joao Mario s’est vu refuser un quatrième pour une faute de main préalable du même Guedes.

L’entrée à vingt minutes de la fin du remuant et dynamique Bounejdah a coïncidé avec un petit sursaut sur le plan offensif, sans que l’Algérie ne parvienne cependant à sauver l’honneur.

Cette Algérie-là, triste et sans ressort face au champion d’Europe, est apparue bien éloignée de l’équipe fringante des années 2013-2016. Après match, Madjer a sans surprise demandé à être jugé sur des matches de compétition plutôt que sur des rencontres amicales. Pourtant, et tous les observateurs de la sélection s’accordent sur ce point, des médias à l’opinion publique et jusqu’au sein du bureau fédéral, la fracture entre le sélectionneur, très isolé, et l’équipe nationale paraît désormais trop importante pour imaginer qu’il restera encore longtemps à son poste…