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Accueil»Divers»EURO 2016:Eder envoie le Portugal au paradis
Divers

EURO 2016:Eder envoie le Portugal au paradis

Fayçal Chehatde Fayçal Chehat10 juillet 2016Mise à jour :12 juillet 2016Aucun commentaireLecture 6 minutes
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Eder, héros du Portugal
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 France – Portugal,  0-1. Le Portugal  remporte son premier titre européen grâce à un but de Eder inscrit dans  la  deuxième période  de la prolongation.

 Au coup d’envoi de cette finale européenne, il y a une grosse question en suspens: est-ce que le Portugal   peut remporter son premier titre international, lui qui avait échoué dans son Euro en 2004, où bien est-ce la France qui fera la passe de trois après ses succès en 1984 et 2000 ? Bonne nouvelle, au moment de se mettre en ordre de bataille, les deux sélectionneurs ont pu compter sur des effectifs au grand complet. Menés par les deux stars de cette compétition, Antoine Griezmann, pour les Bleus, et Cristiano Ronaldo pour la Seleçao. A noter que si l’équipe de France reste sur 18 matches sans défaite  dans des phases finales internationales disputées à domicile,le Portugal est lui invaincu dans ces 13 matches officiels disputés sous la direction du sélectionneur Fernando Santos.

France v Portugal - EURO 2016 - Final

  Les larmes de Ronaldo

 Alors qu’ils sont les premiers à engager les Lusitaniens perdent trois ballons faciles dans leur propre camp en l’espace de deux minutes. Mais ils sont également les premiers  provoquer une  petite frayeur aux supporters français en prenant dans le dos la défense des Bleus sur un ballon long destiné à Ronaldo mais récupéré par Nani qui l’ envoie au dessus de la barre transversale de Lloris. La France réplique par Griezmann. Le Colchonero, démarqué par Payet, lui-même servi par Sissoko,  n’arrive pas a redresser suffisamment sa balle pour tromper le gardien adverse. Mais ce n’était rien par rapport à ‘l’action suivante qui voit Payet offrir un caviar  à Griezmann.  Etrangement seul au coeur de la surface de réparation portugaise, le Français reprend de façon magistrale  le ballon de la tête que Patricio détourne en corner d’une superbe claquette. Belle entame des match pour la bande à Didier Deschamps qui a la possession de balle et met une grosse pression physique sur des Portugais fébriles. Une fébrilité aggravée par la crainte d’une sortie prématurée de  Ronaldo après 17 minutes seulement. Mais la star, en pleurs, image émouvante, préfère, dans un premier temps, se faire strapper et poursuivre le combat pour le titre. Rien n’y fit, La douleur, trop forte, contraint le Merengue à quitter ses coéquipiers (25’) sur une civière. Sous l’ovation du stade de  France. Mais ont se dit  que  les Portugais y puiseront  peut-être une plus grande qualité collective en l’absence de leur leader.

Après la sortie de la star, le Portugal a failli être victime  d’un Moussa Sissoko dans une forme éblouissante. Le joueur de Newcastle  se lance dans un  incroyable déboulée plein axe (28′). Le  deuxième en six minutes,  terminé cette fois par  un tir que  Patricio détourne en corner. La défense des Rouge  est souvent en difficulté mais elle ne craque pas encore. Même lorsque Sissoko, encore lui, bombarde Patricio à bout portant (33’).  Mais le match dans sa globalité n’est pas d’un grand niveau technique. On comprend  alors que seul l’ouverture du score peut le débrider. La première vraie offensive portugaise a lieu à la 37ème minute lorsque Nani, Silva et Guerreiro sèment la panique dans la défense française. La première période se résume à deux images fortes: la sortie dramatique de Ronaldo et la démonstration de force de Sissoko.

 Eder fait plier les Bleus

Moussa Sissoko, le meilleur   français de la finale
Moussa Sissoko, le meilleur français de la finale

A la reprise, on retrouve les mêmes ingrédients. Une équipe de France qui attaque, mais sans se créer de véritables occasions. D’autant que l’homme de la victoire contre l’Allemagne, Griezmann est moins en vue, de même que Giroud, dominée dans les airs par Pepe et Fonte. La vraie première occasion  tricolore arrive à la 60ème minute lorsque qu’un superbe centre de Coman ( qui a remplacé Payet à l’heure de jeu) est repris puissamment par Griezmann au dessus de la barre de Patrico. Les Portugais eux ont dû attendre la 70e pour s’approcher des buts de Lloris.  Une petite possibilité que vendange  Joao Mario.

Mais a force de dominer de façon stérile , les Français découvrent qu’ils peuvent s’exposer  à des coups de Jarnac sur les rares contres lusitaniens. Comme lorsque Quaresma défie Hugo Lloris avec un tir acrobatique ( 80’). Mais les dix dernière minutes sont à nouveau françaises. D’abord , c’est Sissoko (84’) qui envoie un boulet de canon des 30 m détournée par l’invincible gardien du Benfica Lisbonne. Ensuite, c’est Pierre Gignac – qui a remplacé Giroud quelques  minutes plus tôt –  qui a  une vraie balle de match dans le temps additionnel . En effet, après avoir mis Pepe dans le vent, l’ancien marseillais  voit son tir heurter le base du poteau. Le match est tendu, stressant, mais la défense portugaise  superbement organisée autour de Pepe, Fonte et Patricio est extrêmement solide. Et la France n’est pas payée de ses efforts.

La première partie de la prolongation est de la même veine sauf que c’est le Portugal qui a les meilleures occasions. Notamment par Eder (104’). Une reprise en main  que les hommes de Fernando Santos  confirment lorsqu’ils obtiennent un coup franc pour  sanctionner une main présumée de Koscienly. Une balle arrêtée que Guerreiro envoie sur la transversale de Lloris. Le danger se rapproche. Une minute plus tard, le Portugal va trouver la faille grâce  à Eder, un pensionnaire de la Ligue 1.   Servi dos au but, l’attaquant de Lille  mystifie Koscielny et envoie un joli tir du droit de l’extérieur de la surface de réparation sur lequel Hugo Lloris ne peut rien. 1-0. C’est le coup parfait pour les Portugais. Ces miraculés qui n’ont gagné que deux matches dans le jeu sur les sept disputés et ont perdu leur icône, Ronaldo, après seulement 25 minutes de jeu. La France a été battue parceque ces leaders d’attaque n’ont pas été à la hauteur et que son jeu collectif – pas une force depuis le début de l’Euro –  a encore fois  manqué de liant, de vitesse et de créativité. La France a été victime du même piège qu’elle avait réussi à tendre à l’Allemagne en demi-finale.

@ Cheikh Mabele

La feuille de match

 Arbitre : Mark Clattenburg (Angleterre). But : Portugal : Eder (110′)

Les équipes

France: Lloris, Sagna, Koscielny, Umtiti, Evra, Pogba, Matuidi, Sissoko (Martial, 110’), Griezmann, Payet ( Coman,57’) , Giroud (Gignac 77’) . Entraîneur : Didier Deschamps

Portugal : Rui Pätricio, Cédric, Pepe, Fonte, Guerreiro, Sanches (Eder, 77’), Adrien Silva (Joao Moutinho, 66’) , Willaim Carvalho, Joao Mario, Ronaldo (Quaresma, 25’), Nani. Entraineur : Fernando Santos.

 

La feuille de match

 Arbitre : Mark  Cattenburg. Buts : France : Portugal

Les équipes

France: Lloris, Sagna, Koscielny, Umtiti, Evra, Pogba, Matuidi, Sissoko, Griezmann, Payet, Giroud. Entraîneur : Didier Deschamps

Portugal : Rui Patricio, Cédric, Pepe, Fonte, Guerreiro, Sanches, Adrien Silva, Willaim Carvalho, Joao Mario, Ronaldo, Nani. Entraineur : Fernando Santos.

 

Antoine Griezmann Cristiano Ronaldo Didier Deschamps Euro 2016 Fernando Santos France Gianluca Nani Paul Pogba Portugal Renato Sanches
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Concepteur et fondateur de 2022mag en 2014, ce journaliste chevronné, également auteur d’ouvrages, couvre le football depuis plusieurs décennies, pour de nombreux supports, de La Lettre du Sport Africain à Foot Africa en passant par la BBC Afrique. Passionné par l’Algérie, il promène son regard sur le football arabe, du Qatar à la Mauritanie en passant par le Maroc. Il est le rédacteur en chef de 2022 depuis son lancement.

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