Comme en 2018 et en 2020, les Lions de l’Atlas se sont offerts la possibilité de remporter le CHAN. Mardi soir à Kampala (Ouganda), le Maroc a en effet dû en passer par les tirs au but pour écarter le Sénégal, tenant du titre (1-1, 5 t à b à 3).
Les coéquipiers d‘Oussama Lamlioui, le meilleur buteur de la compétition avec 4 réalisations, ont pourtant bien mal commencé puisqu’ils ont encaissé le premier but dès la 17e minute. C’est le latéral gauche Layousse Samb qui, de la tête, a catapulté un corner au fond des filets du but gardé par El-Harrar.
La réaction des Lions de l’Atlas ne s’est pas fait attendre puisque Sabir Bougrine, sur un mauvais renvoi de la défense des Lions de la Teranga, reprenait de volée un ballon à l’entrée de la surface.
Sa frappe trouvait la lucarne de Marc Diouf, qui ne s’était retourné qu’une fois lors des cinq matchs précédents (1-1, 23e). Une égalisation exceptionnelle de la part de l’ancien élève de l’académie JMG de Lier, en Belgique.
En fin de première période, la pépite Moussa Cissé, l’une des révélations de ce CHAN (16 ans) expédiait une frappe somptueuse qu’El-Harrar chassait de la lucarne (42e).
Au retour des vestiaires, le défenseur axial Louadni était exclu par l’arbitre sud-africain pour avoir déséquilibré Vieux Cissé, lancé vers le but. Mais après vérification auprès de la VAR, la décision était annulée, le défenseur axial était simplement averti, au grand dam des Sénégalais (53e)…
A l’heure de jeu, c’était encore le Sénégal qui testait le gardien adverse : le coup-franc direct de Layousse Samb était repoussé au prix d’un superbe parade.
A mesure que le Sénégal paraissait s’épuiser offensivement, le Maroc poussait pour inscrire un second but, mais par maladresse et précipitation, n’y parvenait pas, malgré une tête de Youcef Mehri (trois passes décisives dans ce CHAN) qui obligeait Diouf à une nouvelle parade (67e).
La prolongation était donc nécessaire. La sortie de Bougrine, le dépositaire du jeu, affaiblissait le potentiel des hommes de Tarik Sektioui, qui continuaient de buter sur la solide défense sénégalaise. Le score n’ayant toujours pas évolué, la séance des tirs au but devenait inéluctable.
Hrimat, Lamlioui, Khairi, Bach et Mehri transformaient leurs tentatives, tandis que Seyni Mbaye Ndiaye loupait la sienne, renvoyée par la transversale. Le Maroc passait donc (5-3), à l’expérience.
Le Maroc alignait : El-Harrar – Boulcasout, Louadni, Mchakhchekh (Louadni), Belammari – Bougrine (Moufid), Hrimat (cap), Bach – Mehri, Lamlioui, Baba (Errahouli).
Il affrontera Madagascar, tombeur du Soudan (1-0), un but inscrit par les Barea au bout de la prolongation par Toky Niaina sur passe de Lalaina (115e minute).
Les Crocodiles du Nil ont pourtant eu l’occasion de passer devant à plusieurs reprises mais butaient systématiquement sur le gardien quadra Toldo. Bien que réduits à dix, les Malgaches ont administré une leçon de football technique et offensif, finissant par s’imposer avant la séance des tirs au but.
Appiah alignait le onze suivant : Al Nour Abouja – Awad, Simbo, Altayeb, Tabanja – Yagoub Omer, Walieldin Khdr (cap), Al Rashed – A Bahli, Teya, Musa Ali Hussein.
Le Maroc affrontera donc samedi après-midi à Nairobi (Kenya) les Barea, sur la surface de jeu très abimée du stade Kasarani. La veille, Soudanais et Sénégalais en découdront pour la troisième place.
@Samir Farasha
