Manchester City – Real Madrid, 0-0. Le match n’était pas attendu comme un grand sommet de la Champions League. Il n’en fut pas un après 90 minutes où l’on s’est beaucoup ennuyé. `
En première période, les Mancuniens ont fait illusion en conservant un peu le ballon et en jouant dans le camp madrilène mais ils n’ont jamais mis réellemenr en danger le gardien Jesus Navas. Pis, ils n’ont pas su profiter des multiples erreurs de relance des défenseurs et des milieux merengue. Le Real était prenable durant les 45 premières minutes. D’autant qu’il était privé de son monstrueux finisseur Cristiano Ronaldo et que Karim Benzema, encore diminué et sevré de bons ballons,n’a pas eu la moindre occasion sérieuse à se mettre sous les crampons et que le deuxième B de la BBC, Bale, a fait ce qu’il a pu. C’est-à-dire pas grand chose de dangereux. Le match sentait la prudence, la peur d’encaisser le premier but et de se retrouver en train de courir après le score. A ce jeu, l’équipe de Pellegrini, qui évoluait à domicile, avait le plus à perdre. Symbole de cette mi-temps soporifique, il n’y eut aucun tir cadre pour les deux équipes.
Les parades de Joe Hart
Après la pause, le Real Madrid retrouva quelques couleurs au moment ou Man City, sans doute fatiguée, palissait et laissait son adversaire monter en puissance. D’ailleurs, c’est lors des dix dernière minutes que le Real a failli construire un succès. Empêché seulement par la classe d’un Joe Hart impressionnant de maîtrise et de concentration. A la 79’, le gardien international anglais a repoussé une tête coupée de Casimero sur un centre au cordeau de Toni Kroos. Une intervention magique qu’il répéta quatre minutes plus tard en sortant une parade splendide pour dévier un tir puissant de Pepe. Conscients d’avoir évité le pire, les coéquipiers de Vincent Compagny finirent le match au trot. Un bon point pris tout de même par les Citizens qui devront cependant marquer à Bernabeu et combler le vide que laissera David Silva sorti blessé et forfait pour le match retour face à un Real Madrid qui récupérera sans doute son serial buteur et évoluera devant un public en ébullition qui ne rêvera que d’une chose: se qualifier afin d’aller chercher le onzième titre européen de l’histoire de la Maison Blanche. Avec un Zidane aux manettes, le trophée n’en aura que plus de saveur. En attendant, les Merengue, qui se souviennent de la mésaventure du Paris SG en quart de finale, vont faire en sorte de ne pas se laisser entraîner dans le même traquenard.
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Les déclarations
Zinedine Zidane
L’entraîneur du Real Madrid a semblé satisfait de la performance de ses hommes même s’il sait que le match retour ne sera pas une formalité: » On a très bien défendu. On aurait espéré mieux parce qu’on a eu des occasions. Ça fait partie de la compétition. Mais notre travail défensif a été énorme et ne pas avoir pris de but, c’est bien. Est-ce que ça a été plus difficile sans CR7 ? Forcément, vous avez le meilleur joueur du monde qui n’est pas là… la vie est plus difficile mais en même temps je pense que le joueur qui l’a remplacé ( ndlr Lucas Vasquez ) a fait son travail « . L’entraîneur madrilène a eu également une pensée pour Benzema : “ Il va falloir faire attention à Karim parce qu’on a vraiment besoin de lui, mais à 100%. Pour le match retour, il va falloir trouver des solutions pour ne pas prendre de buts et en marquer”.
Manuel Pellegrini
L’entraîneur chilien des Citizens semble satisfait du résultat et garde l’espoir de refaire le coup de Paris et affirme ne pas craindre de jouer à Madrid : » On a la même chance que le Real. Ils ont essayé de dicter le rythme du match pour pouvoir ensuite le finir chez eux. On n’a pas peur d’aller à Bernabeu et on verra bien quelle équipe joue le mieux. Ils sont venus avec un résultat en tête. Nous, on a essayé de gagner dès le début. En terme d’intentions, je pense qu’elles étaient de notre côté. En seconde période, on a perdu le contrôle du ballon, on le rendait. Notre attitude n’a pas changé, mais quand vous donnez le ballon au Real, sa confiance grimpe. C’est lié à la blessure de Silva. Quand vous ne pouvez pas gagner, la 2e meilleure chose à faire, c’est de ne pas encaisser de but. Je suis déjà passé par là. Je ne pense pas qu’il faudra chercher le nul là-bas. On savait quelle équipe alignerait le Real et on leur a bien fermé la porte au milieu. On va tout donner pour se hisser en finale ».
Vincent Compagny ( Manchester City)
En tant que défenseur axial, l’international belge a retenu la solidité défensive de son équipe et le fait de ne pas avoir encaissé de but à domicile: » À partir du moment où on arrivera à marquer à Madrid, tout changera. C’est difficile de garder un clean sheet contre une équipe qui attaque autant. On peut être fier de ce que l’on a fait dans ce match aller. Ils ont essayé de nous faire mal à la perte du ballon et Hart a dû faire quelques arrêts sur coups de pied arrêté ».
Demi-finale retour le 5 mai Madrid
