Ces dernières semaines, la Confédération africaine de football (CAF) s’est surtout exprimée par la voix de son secrétaire général par intérim le Marocain Abdel-Momeim Bah. Cette fois, c’est le président Ahmad Ahmad qui est monté au créneau dans un long entretien accordé à la radio allemande, Deutsche Welle. Morceaux choisis.
La reprise des compétitions : « A nous de voir et de discuter avec nos partenaires commerciaux, discuter avec tous ceux qui coopèrent avec nous dans l’organisation de ces compétitions et nous verrons ensuite. L’urgence définit les priorités. Comme il nous manque de la visibilité, il faut attendre. En tant que premier responsable, j’invite tout le monde à être très prudent et attendre que la situation se normalise. A ce moment-là, on pourra éventuellement reprendre les compétitions”.
La particularité du coronavirus : .Le coronavirus est très différent des autres épidémies que nous avons connu en Afrique et auxquelles nous sommes habitués, comme Ebola, la dengue, ou encore le choléra. Le football ne doit pas être une source de déstabilisation des mesures barrières prises par les différents gouvernements pour faire face à cette pandémie”,
Le manque de visibilité : » En ce moment, le monde entier fait face à une crise sanitaire très importante, et en Afrique, chaque pays à sa manière d’appréhender cette crise. Il est vrai qu’on peut parler de l’impact qui n’est pas aussi percutant que sur les autres continents; seulement, quand on voit le ratio des tests qui ont été effectués dans ces pays, c’est toujours alarmant, parce que nous manquons de visibilité dans la gestion de cette pandémie en Afrique.
La priorité, c’est la santé : « Nous ne pouvons pas envoyer nos jeunes à l’abattoir. Pour le moment, la priorité c’est protéger les joueurs, protéger les officiels et protéger le public. Dans toutes les décisions que nous avons prises, dans toutes les démarches que nous avons entreprises, c’était la priorité des priorités.Le football n’est pas la priorité de l’Afrique en ce moment. Dès le début de mon mandat, la CAF a toujours adopté cette démarche inclusive; ce n’est pas maintenant, face à une telle situation, que nous allons changer de méthodologie de travail ».
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